Dans l’obésité commune, différents facteurs vont s’associer et interagir entre eux.
Des facteurs génétiques :
Une prédisposition génétique dans l’obésité commune est maintenant bien établie. Selon les études, elle semble intervenir dans 25 à 45% des cas. De plus en plus de gènes impliqués sont identifiés. Des recherches mettent également en évidence l’influence de l’épigénétique et du microbiote intestinal.
Des facteurs psychologiques :
Ils peuvent être à la fois causes et conséquences de l’obésité, sachant qu’il n’y a pas de personnalité propre à l’obésité. Certaines circonstances traumatiques (maltraitances, carences, stress) entraînant une souffrance peuvent accompagner l’excès de poids. Les enfants obèses sont plus souvent victimes de moqueries, de stigmatisation pouvant aller jusqu’au harcèlement, créant un cercle vicieux.
Des facteurs liés à l’environnement et aux habitudes de vie :
> Le contexte sociétal :
L’évolution de la société au cours des dernières décennies, particulièrement dans les pays dits développés, favorise largement le développement de l’obésité.
– La sédentarité est majeure dans nos sociétés modernes où le confort et les modes de transport réduisent l’activité physique quotidienne. Les temps d’écran occupent une place importante dès le plus jeune âge au dépend du temps passé à jouer en extérieur.
– Du côté de l’alimentation, de nombreux aliments et boissons gras et sucrés aux emballages attirants sont disponibles partout, vantés par une publicité aux moyens importants.
> Le niveau socio-économique :
Avoir des difficultés économiques est un facteur de risque d’obésité dans les pays développés. Manger équilibré peut coûter trop cher mais d’autres facteurs interviennent, d’ordre culturel ou éducatif. Les parents, préoccupés par le quotidien, n’ont souvent pas d’autres moyens de faire plaisir à leurs enfants que de leur acheter les aliments et boissons vantées par la publicité.
> Les habitudes alimentaires :
Les habitudes alimentaires des enfants en excès de poids, en termes de qualité (le contenu de l’assiette), diffèrent finalement peu de celles des enfants ayant un poids harmonieux. On ne peut donc pas décrire de « modèle alimentaire » lié au surpoids et à l’obésité. Cependant, on sait que consommer beaucoup de produits sucrés (en particulier les boissons sucrées, sodas et jus de fruits), avoir une alimentation riche en énergie et pauvre en légumes ou ne pas prendre de petit-déjeuner favorise l’excès de poids.
L’enfant en surpoids consomme de trop grandes quantités pour lui et les raisons pour lesquelles les quantités sont trop importantes sont variées : prédisposition avec appétit trop important, habitudes familiales, mal-être et consommation émotionnelle, mauvaise perception de la satiété …
L’éducation à l’alimentation joue aussi un rôle important : surinvestir la nourriture dans la petite enfance, l’utiliser comme récompense ou consolation, laisser l’enfant choisir ce qu’il veut sans limites, peut inciter l’enfant à manger de trop grandes quantités.
> L’activité physique et la sédentarité :
L’activité physique joue un rôle important dans la régulation physiologique du poids. L’activité physique régulière permet un bon équilibre masse musculaire / masse grasse et améliore la santé globale.
La sédentarité est la principale cause de la baisse des dépenses énergétiques. Elle est reconnue comme un facteur de risque majeur d’obésité et l’augmentation du temps de sédentarité est très préoccupant : en 7 ans, le temps de sédentarité a progressé de 20 minutes par jour chez l’enfant (et de plus d’une heure chez l’adulte).
> Le sommeil :
Plusieurs études ont mis en évidence un lien entre une réduction du temps de sommeil et une augmentation de sa corpulence. En effet, le manque de sommeil entraîne une perturbation de la régulation des hormones de la faim et de la satiété, et il peut augmenter l’appétit. La fatigue, l’énervement, voire les difficultés scolaires secondaires au manque de sommeil, peuvent aussi générer une alimentation en réponse à ces émotions négatives.