L’objectif du soin est l’amélioration de la qualité de vie et la prévention des complications.
L’enfant n’est pas responsable de son excès de poids, et cela doit être rappelé, à l’enfant et à ses parents.
La prise en charge doit être fondée sur les principes de l’Education Thérapeutique du Patient (cf plus bas). Elle doit prendre en compte l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité, l’équilibre des rythmes de vie, les aspects psychologiques et socio-économiques et impliquer les parents et/ou adultes responsables de l’enfant ou de l’adolescent. L’adhésion de l’enfant (selon son âge) ou de l’adolescent, et de sa famille est indispensable.
La prise en charge ne se focalise pas sur le poids mais sur les causes ayant amené cette prise de poids, l’objectif étant une modification durable des comportements responsables. Ceci aura ensuite un effet sur l’évolution du poids
La perte de poids ne sera donc pas un objectif prioritaire chez l’enfant et l’adolescent en surpoids ou obèse. Il s’agira davantage de ralentir, chez l’enfant, la prise de poids pendant la poursuite de la croissance ce qui aura un effet sur la corpulence. Chez l’adolescent, l’objectif est de stabiliser le poids ou d’en perdre très progressivement afin que celle-ci soit durable.
Concrètement, les approches thérapeutiques
ayant montré leur efficacité reposent sur une prise en charge
- précoce,
- personnalisée et basée sur les principes de l’éducation thérapeutique,
- pluridisciplinaire et de proximité,
- coordonnée par le médecin généraliste ou le pédiatre de l’enfant qui assume un suivi régulier, avec d’autres professionnels de santé (psychologue, enseignant en activité physique adaptée, diététicien, masseur, infirmier…) et gradué selon la sévérité,
- pendant au moins 2 ans
- en veillant à ne pas culpabiliser, blesser ou stigmatiser
Une implication active de l’entourage de l’enfant ou de l’adolescent est indispensable.
L’éducation thérapeutique
La démarche éducative doit être le fil conducteur de la prise en charge proposée ; elle doit viser des changements progressifs et l’autonomie des personnes, ici, l’enfant et sa famille. C’est pourquoi les mots de « compétences » et « objectifs » sont utilisés. Le professionnel doit amener peu à peu l’enfant et les personnes qui l’éduquent à acquérir certaines compétences qui lui permettront ensuite de se débrouiller seul.
Des structures comme les centres hospitaliers, les maisons de santé ont mis en place des programmes structurés validés et parfois financés par l’ARS. Dans ce cadre, peuvent être proposés des entretiens individuels et des ateliers collectifs particulièrement intéressants. Ces programmes ne doivent pas être considérés comme une fin en soi car ils se déclinent en général sur des périodes courtes de moins de 6 mois, mais comme un moment utile dans un parcours de soin sur le long court.
Cette prise en charge est préconisée par la Haute Autorité de Santé (HAS)